texte lu et écrit par mariecke au Poulailler le 23 octobre 2004


Hé toi, l'autre, oui toi, viens un peu par ici !
Je t'appelle.
Tu me prunelles
Je te narine
Tu m'étincelles
Je me ratatine
Tu me circulaires
Je te caisse en bois.
Tu me feuillages, tu m'oiselles
Je t'évalue, je te volute
Tu me sifflotes
Je te parapluie
Tu m'envahis
Je te paratonnerre
Tu me son et lumière
Je te croûte et te projette
Tu me gribouilles
Je te circonvolue ou plutôt je te circonspecte
Mais tu me paroles, tu me paroles, tu me paroles, tu me paroles
Je t'aisselle, je te capte
Je te bouche et te main, je te morsure
Et je me carapate !
Alors toi tu me fragilises
Tu m'enroules et me roules
Tu te coules et t'insinues
Je fleuve et rivière
Je te paume, je te peau, je te pulpe jusqu'au noyau.
Tu me traverses, tu m'accules
Je te chant d'amour et de haine.
Tu m'amenuises, tu me plies
Tu m'emballes et me ratatines
Je t'ignifuge
Tu me microphones
Tu me déploies et m'envoles
Tu me septième ciel
STOP

Je te pianote, tu me violoncelles
Je te violente et violon
Tu me toises.
Je te mémorise, je t'océan
Tu me naufrages, tu me voilures à plein poumons
Je t'intronise
Tu me flamboies
Je t'irradie, je te boule à facettes
Tu me vogues la galère
Je te carnet de voyage
Et tu me laisses en rade

Hé toi, l'autre, oui toi, qui es-tu ?

Tu me désaccordes
Je t'éventail
Tu me cigognes, tu me stridules
Mais crois-moi je te bobine de fil
Et te suspend fil de fer
C'est quoi ton genre ?

Quoi ! Tu t'installes ? Ou pas !

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